L’Espagne et le Portugal sont l’une des plus anciennes rivalités du football international, les nations voisines appartenant chacune à l’élite du jeu.
Les affrontements entre les deux équipes immobilisent souvent les supporters de part et d’autre de la péninsule ibérique. Cette intrigue n’est amplifiée que lorsque les nations se croisent dans une compétition majeure.
Le tirage au sort de la Coupe du monde 2018 a placé les équipes ensemble en phase de groupes, chacune se rendant en Russie avec l’ambition de se battre. Les vestiges de l’équipe dominante espagnole du début de la décennie sont restés, tandis que le Portugal est arrivé au tournoi en tant que champion d’Europe après avoir mis fin à sa longue attente de succès international à l’Euro 2016.
Avant leur affrontement d’ouverture, la discussion d’avant-match était centrée sur les Espagnols. Les préparatifs du tournoi avaient été plongés dans le chaos après le limogeage de l’entraîneur-chef Julen Lopetegui deux jours seulement avant la rencontre avec le Portugal, après l’annonce de son départ pour le Real Madrid après le tournoi.
Si l’accumulation s’était concentrée sur Lopetegui, il n’y avait qu’un seul nom qui faisait la une des journaux lorsque le coup de sifflet à plein temps a retenti à Sotchi – Cristiano Ronaldo.
Une accumulation chaotique s’est répandue dans la compétition, avec pour résultat un affrontement classique en Coupe du monde. L’Espagne a annulé à deux reprises des buts du Portugal, alors que les partenaires d’entraînement traditionnels d’Europe du Sud ont échangé des coups de poing avec dépit. Lorsque l’Espagne a ensuite trouvé un coup de poing en deuxième mi-temps, le Portugal – et Ronaldo – ont creusé profondément, mordu le bouclier de gomme et ont riposté.
Dans un match qui oscillait librement comme un pendule, c’était l’Espagne qui était la meilleure équipe. Le Portugal, cependant, avait la carte maîtresse dans une performance individuelle emblématique de son talisman.
Ronaldo a ouvert le score sur penalty. Son jeu de jambes a invité un défi de son coéquipier du Real Madrid Nacho, dont les protestations sont tombées dans l’oreille d’un sourd avec les officiels après qu’une jambe paresseuse ait fait tomber Ronaldo dans la zone.
Moins de quatre minutes et le Portugal menait, alors que Ronaldo claquait catégoriquement le coup de pied devant David de Gea pour devenir le quatrième homme à avoir marqué lors de quatre Coupes du monde distinctes .
L’Espagne a fait preuve de vulnérabilité à la pause, mais Diego Costa a ramené sa charge dans la compétition. Costa n’a pas toujours été facile à intégrer dans les subtilités du football espagnol, mais le bélier né au Brésil a amené le niveau de La Roja, alors qu’il s’est écrasé sur Pepe avant de continuer, laissant Jose Fonte et Cedric tordus à l’intérieur de la zone avant de tirer à la maison.
C’était au tour du Portugal de se ressaisir et de réagir, Ronaldo remettant son équipe en avant juste avant la pause. Contre le cours du jeu, son effort bas du pied gauche a traversé la prise de David de Gea dans un moment horrible pour le gardien de but.
Au coup de sifflet de la mi-temps, le Portugal était devant, mais les Espagnols étaient solides. Leur niveau de contrôle était élevé et en quelques minutes, le récit du jeu avait changé.
Tout d’abord, Costa a ramené les équipes au niveau de près après une routine de coup franc bien travaillée. Quelques instants plus tard, Nacho a fracassé une arrivée depuis le bord de la zone pour expier son erreur antérieure.
Ronaldo avait marqué deux fois en première mi-temps, mais semblait prêt à finir du côté des perdants. L’Espagne a dominé le ballon, exhibant des passages de football devenus synonymes de son règne en tant que force dominante du football international. Les Portugais ont soufflé et harcelé, mais ont eu du mal à fermer le carrousel de la possession espagnole.
Alors que le temps passait vers le temps plein, cela semblait être une autre déception pour Ronaldo lors du plus grand événement du football. La Coupe du Monde de la FIFA est la plus grande étape pour un footballeur professionnel. C’est l’équivalent du Madison Square Garden pour un boxeur champion du monde, ou d’une finale olympique pour ceux d’athlétisme. C’est l’aboutissement d’une vie de travail.
Ronaldo, cependant, n’avait pas réussi à vraiment imprimer sa marque sur le tournoi. Malgré tous les titres remportés et les records atteints au niveau des clubs, selon ses propres attentes, ses trois tentatives précédentes avaient été décevantes.
Ce récit a changé dans les derniers instants, alors que Ronaldo s’est vu offrir une dernière chance. Debout sur un coup franc, il a pris son inspiration et son expiration familières avant de viser. Le résultat était spectaculaire.
Après avoir été spectateur pendant une grande partie de la seconde mi-temps, Ronaldo a eu le dernier mot. Avec 44 tentatives précédentes sur coups de pied arrêtés lors de tournois majeurs, il n’avait jamais marqué. Celui-ci aurait difficilement pu être plus parfait.
Il a monté et plongé et a fait une embardée en route dans le coin supérieur, avec David de Gea impuissant à l’empêcher. Ce qui avait été une rencontre passionnante a été décidé à mort par son personnage principal, le capitaine du Portugal et l’homme de la grande occasion.
Le but de Ronaldo était une frappe époustouflante, une dernière tournure dans l’histoire. C’est un but qui a fait de Ronaldo le plus vieux buteur de triplés de l’histoire de la Coupe du monde, âgé de 33 ans et 130 jours.
“Même à 3-2, c’est lui qui a élevé l’équipe et a continué avec une confiance absolue”, a déclaré le sélectionneur du Portugal, Fernando Santo.
“C’est inné mais il joue aussi dans de grandes équipes et est toujours en finale et cela lui donne une perspective très différente. C’est génial d’avoir quelqu’un comme ça. »
Un footballeur qui avait pris l’habitude de livrer des moments décisifs venait d’en produire un autre. Sur la plus grande des scènes, il avait livré un one-man show pour sauver son camp.
“Lorsque vous jouez contre un joueur comme Ronaldo, ces choses peuvent arriver”, a concédé à contrecœur le sélectionneur espagnol Fernando Hierro à plein temps. “Quand vous avez un joueur comme Ronaldo, c’est extrêmement chanceux pour l’équipe qui l’a.”
Fuente: The Foot Ball Faith Ful
